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#JusticeAffaire de détournement de plus de 3 milliards FCFA au ministère de l’Action humanitaire : Camille Yé nie toute implication et charge Amidou Tiégnan

L’audience en appel dans l’affaire du détournement présumé de plus de 3 milliards FCFA au ministère de l’Action humanitaire se poursuit à la Cour d’appel de Ouaga 2000. Ce mardi 4 octobre, c’était au tour de Camille Yé, ancien directeur de la gestion des finances dudit ministère et supérieur hiérarchique d’Amidou Tiégnan, de comparaître à la barre.

 

Mis en cause par son ancien subordonné, lui-même condamné en première instance, Camille Yé a catégoriquement nié toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, il aurait découvert plusieurs mouvements suspects sur le compte géré par M. Tiégnan, notamment des retraits effectués à partir de chèques contresignés en son nom. Il affirme toutefois que certaines de ces signatures auraient été imitées par M. Tiégnan sans son autorisation.

« C’est absurde que je permette à quelqu’un d’imiter ma signature pour toucher des fonds que je pourrais ensuite utiliser », a-t-il déclaré devant la Cour, rejetant toute idée de collusion. Il soutient n’avoir jamais bénéficié d’un quelconque avantage issu de ces opérations et assure avoir plusieurs fois interpellé Amidou Tiégnan au sujet de ses pratiques de gestion.

 

À la question du président de la chambre correctionnelle sur l’absence de mesures concrètes prises à l’encontre de Tiégnan malgré les anomalies constatées, Camille Yé a expliqué avoir agi dans le respect des conclusions de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC). « Le rapport d’audit ne recommandait pas son remplacement, mais j’avais prévu de le faire », a-t-il précisé.

Comparant librement dans ce dossier, Camille Yé se défend d’avoir été informé ou complice des détournements présumés, affirmant que les déclarations d’Amidou Tiégnan « n’engagent que lui »

L’affaire, qui met en cause plusieurs anciens responsables du ministère de l’Action humanitaire, continue de défrayer la chronique. La Cour d’appel poursuit l’examen des témoignages et des preuves pour tenter de faire toute la lumière sur ce scandale financier qui a secoué l’administration publique.

Sanata Kouanda/stagiaire Faso Detox

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