la FAIB dément les accusations des agences de voyages et appelle au dialogue

La Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB) a réagi, ce 3 novembre 2025, aux critiques formulées par certains responsables d’agences de voyages lors d’une conférence de presse tenue le 1er novembre. Ces derniers accusaient la Fédération et son président d’une gestion opaque du pèlerinage à la Mecque.

Dans une déclaration officielle, la FAIB a exprimé sa « surprise et son regret » face à ces propos qu’elle qualifie d’« inexactes ». Elle a tenu à rappeler que depuis la réforme du 7 octobre 2025 du(décret n°2025-1279), la gestion du Hadj relève exclusivement de l’État. Le Comité National de Suivi du Pèlerinage à la Mecque (CNSPM) a en effet été remplacé par un Comité national d’organisation du Hadj, désormais placé sous l’autorité du ministère de l’Administration Territoriale et de la Mobilité.

La FAIB souligne qu’elle ne détient plus aucun pouvoir décisionnel dans l’organisation du pèlérinage et qu’elle n’a jamais agi unilatéralement sur ce dossier. Elle réaffirme par ailleurs son respect pour les agences de voyages, tout en précisant que ces dernières restent des structures privées à but lucratif, distinctes des institutions religieuses.
Concernant les accusations de refus de dialogue, la Fédération indique qu’aucune demande officielle ne lui a été transmise avant la sortie médiatique des agences. Elle évoque également une rencontre prévue le 6 août dernier, finalement annulée après la diffusion de messages trompeurs sur les réseaux sociaux.
Sur le plan pratique, la FAIB rappelle avoir entrepris, en concertation avec les autorités, des démarches pour améliorer les conditions de séjour des pèlerins et augmenter le quota du Burkina Faso, actuellement fixé à 8 143 places.
Sur la question des agréments, la FAIB précise qu’elle n’intervient ni dans leur délivrance ni dans la sélection des agences, cette responsabilité incombant au ministère compétent.
La FAIB réaffirme son attachement à la transparence, au dialogue et à la cohésion de la communauté musulmane, afin que le Hadj demeure « un moment de foi et d’unité » pour la Oumma burkinabè.
Sanata Kouanda/stagiaire Faso Detox



