Journée de l’Enfant Africain dans le Sud-Ouest : « Écoutez-nous vraiment ». Le plaidoyer poignant des enfants de Diébougou pour un avenir digne

À l’occasion de la 35e édition de la Journée de l’Enfant Africain, les enfants de la région du Sud-Ouest ont exprimé avec force et émotion leur réalité quotidienne, appelant à des actions concrètes et durables en leur faveur.
Placée sous le thème national « Investir dans l’enfant, c’est bâtir une Nation fière de ses valeurs », la cérémonie s’est tenue dans la province de la Bougouriba, sous la présidence du Haut-Commissaire Amidou KONATÉ. Elle a connu la participation du Directeur régional en charge de l’Action humanitaire, Monsieur Ollé KAM, du Directeur de SOS Village d’Enfants (parrain), Monsieur Maurice SOME et du juge des enfants au Tribunal de grande instance de Gaoua, Monsieur Souleymane OUEDRAOGO.
Une parole franche, des maux criés à haute voix
Dans un discours vibrant et sans fard, la présidente du Parlement provincial des enfants, Ornella Eunice KIEMA, a dressé un tableau alarmant : abandon parental, travail dans les sites d’orpaillage, exploitation dans les débits de boisson, violences sexuelles, mariages précoces. Des réalités trop longtemps banalisées mais qui minent l’avenir de milliers d’enfants.
« Nous sommes conscients de nos droits. Mais ils restent trop souvent de simples mots. Nous voulons que nos voix soient entendues et traduites en actes. » a plaidé la jeune représentante.
Un appel à la responsabilité collective
Le Haut-Commissaire a rappelé que « les enfants sont le cœur de notre avenir, le fondement de notre Nation et les héros de demain ». Il a exhorté les familles, les autorités locales et les partenaires à redoubler d’efforts pour éradiquer les fléaux qui sapent la protection de l’enfant, notamment dans les zones rurales et minières.
Des gestes de solidarité mais un besoin d’engagement durable
La cérémonie s’est clôturée sur une note festive avec des remises de vélos, de fournitures scolaires et un repas communautaire partagé avec les enfants vulnérables.
Les partenaires techniques et financiers, dont Plan International Burkina (bureau de Gaoua), UNICEF, Compassion Internationale et les parrains de l’événement, ont été salués pour leur engagement.
Mais au-delà des dons, les enfants attendent des engagements politiques fermes, des sanctions dissuasives, et une réelle implication communautaire.
Ce que cette journée nous enseigne
La commémoration de la JEA dans le Sud-Ouest aura été plus qu’une simple célébration. Elle aura été le miroir brut de la condition de l’enfance burkinabè, et un appel urgent à bâtir un environnement protecteur, équitable et juste pour chaque enfant, peu importe son origine ou son statut.
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DR_Sud-Ouest _DCRP/MAHSN