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Les élèves du Burkina adopteront une coiffure uniforme dès le troisième trimestre 2024-2025 : Une décision bien accueillie par ceux que nous avons pu rencontrer

À partir du troisième trimestre de l’année scolaire 2024-2025, tous les élèves des établissements scolaires publics et privés du Burkina Faso devront adopter une coiffure uniforme. Les garçons seront tenus de se raser les cheveux, tandis que les filles devront se natter naturellement, sans ajouter de mèches. Cette mesure a été annoncée par le ministre de l’Enseignement de Base ,de l’Alphabétisation et de la Promotion de Langues nationales , Jacques Sosthène DINDARA et le ministre de l’Enseignement Secondaire et de la Formation professionnelle et Technique  , dans le but de promouvoir l’égalité et la discipline au sein des écoles.

L’objectif de cette règle est de réduire les distractions liées à l’apparence et d’encourager la concentration sur les études. Le ministère veut ainsi instaurer un environnement scolaire où tous les élèves se sentent égaux, sans distinction visible liée à la coiffure.

Cependant, cette décision n’a pas laissé tout le monde indifférent. Plusieurs élèves ont exprimé leur avis sur cette nouvelle règle. Parmi elles, Alima, une élève du lycée municipale de Nagrin, se réjouit de la décision : « J’ai aimé la décision du ministère de l’Éducation. Cela va nous permettre de passer moins de temps dans les salons de coiffure et de plus nous concentrer sur nos études. » Pour Alima, cette règle pourrait être bénéfique en libérant du temps, un atout considérable pour ceux qui cherchent à se concentrer davantage sur leurs études.

De son côté, Gloria, une autre élève du même lycée, exprime une opinion différente, mais tout aussi positive. « Vu que nous sommes en train de réaffirmer notre identité culturelle, je pense que cela permettra de valoriser les coiffures traditionnelles, et en plus, avec la chaleur du Burkina, on sera plus à l’aise », dit-elle. Gloria semble voir dans cette mesure une opportunité de remettre en valeur les coiffures naturelles, tout en soulignant un aspect lié au changement climatique notamment les vagues de chaleur constatées dans les mois de mars ,avril et mai de chaque année au pays.

Cette mesure pourrait donc être vue sous différents angles. Tandis que certains y voient une opportunité de simplification et de valorisation des coiffures traditionnelles, d’autres pourraient se poser des questions sur la liberté d’expression personnelle et l’impact sur les choix de coiffure, particulièrement pour les filles dont les coiffures sont souvent un moyen de montrer leur beauté.

Les autorités éducatives ont précisé que les écoles devront se préparer à cette nouvelle règle . Il reste à savoir comment cette décision sera perçue à long terme, mais pour l’instant, elle semble avoir trouvé un bon écho auprès des élèves.

Aline OUEDRAOGO

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